Bordeaux est née de la proximité d’un fleuve, la Garonne qui a longtemps été sa source d’activité principale. La disparition progressive du fret fluvial a transformé les hangars des quais en promenade et l’accostage de bateaux de croisière a remplacé celui des cargos. Faire revivre la mobilité fluviale est un des objectifs visés par Bordeaux Métropole qui a décidé à l’horizon 2030 de développer la mobilité fluviale des personnes et la logistique fluviale urbaine.
Cet objectif est partagé par des acteurs locaux qui s’engagent dès maintenant avec le projet Garonne Fertile. Un collectif initié par, Manger Bio Sud-Ouest , la SAS L’Équipage – bateau Tourmente, le restaurant Casa Gaïa, Vivre le Canal (association de développement du transport fluvial), Hydrogène Vallée (développement de l’énergie Hydrogène) soutenu financièrement par Bordeaux Métropole et la Communauté des communes du Confluent et des coteaux de Prayssas (CCCCP) a décidé de remettre le transport fluvial au goût du jour.
Par le fleuve pour limiter la congestion routière
Le fret fluvial est une option permettant de réduire les émissions de carbone et la congestion routière et en déchargeant sur un quai en centre ville, de faciliter la problématique du dernier kilomètre en amenant les marchandises au plus près du cœur de ville.
De Damazan à Bordeaux en péniche, des produits agricoles en provenance du Lot-et-Garonne doivent être acheminés par voie fluviale jusqu’au quai Richelieu. Après une première expérimentation en 2021, la seconde plus ambitieuse en termes de quantité acheminée s’est déroulée le 5 octobre 2022, avec le support logistique de l’Atelier Remuménage.
Pour accompagner cette initiative, L’Atelier Remuménage intervient pour assurer la livraison dernier kilomètre en vélo-cargos pour la métropole bordelaise et en camion biogaz sur le reste du département de la Gironde des les marchandises destinées aux clients de Manger Bio Sud Ouest et à destination des Biocoop de la Gironde.
Le renouveau du fret fluvial propose une autre manière de penser la logistique qui associe mobilité douce et transport fluvial peu gourmand en carburant et redonne vie à un volet oublié du grand fleuve bordelais, celui où il assurait un lien social et commercial.